Blog Post

Le Top 5 des comédies soviétiques

  • par Diana Barroin
  • 28 déc., 2018

Qui aurait cru que le cinéma soviétique a produit de si brillantes comédies, dénuées de politique et d'idéologie, et qui feraient fureur même des décennies plus tard, à l’ère des grandes productions hollywoodiennes ?

 

Sans doute toujours exténué après tes galops, sans doute lassé par ce temps morne et grisonnant, cet article est fait pour toi ! Les vacances battent leur plein… Enfin du temps pour s’installer confortablement : rien de tel que de regarder un bon film avec une tasse de thé chaud  =)


C’est pour cette raison que je t’ai concocté une liste de mes 5 films russes préférés, issus tout droit de l’époque soviétique. Ce sont toutes des comédies culte qui se regardent très facilement : en fait, et contrairement aux clichés que l’on pourrait avoir en premier abord, tous les films soviétiques ne sont pas politiques, ils ne sont pas tous portés par la propagande et le sérieux. Cette liste montre même des indices de satire de l’ère socialiste en place, tout en restant exclusivement tournée vers l’humour et l’aventure. D’ailleurs, les chaines de télé russes diffusent généralement ces comédies lors de la période de Noël, pour créer une ambiance joyeuse et rassembler le public autour de ces classiques qui font toujours rire 50 ans après – alors même qu’elles ont été vues et revues – et les plus aguerris connaissent les répliques sur le bout des doigts.



Le meilleur, c’est que tu peux retrouver tous ces films sur YouTube en entier et sous-titrés. N’hésite pas à checker les liens url que j’ai mis ci-dessous 😉

 

1.     Бриллиантовая рука / Le Bras de diamant

L'un des films les plus cultes en Russie, réalisé en 1968 par Leonid Gaïdaï. Le meilleur, c'est le pitch qui est basé sur un fait qui a réellement eu lieu, lorsque des contrebandiers ont tenté de sortir d’URSS des bijoux dans un plâtre chirurgical. Semyon Semyonovitch Gorbunkov (prototype du russe typique de l’époque soviétique, une sorte d’archétype de l’homo sovieticus) gagne un voyage à bord d’une croisière, mais celui-ci ne va pas se dérouler si paisiblement : il va se trouver mêlé à une sombre histoire de contrebande de bijou qui le mettra dans de beaux draps. Réussira-t-il à s’en sortir ?

Le film est connu pour ses dialogues rocambolesques avec des expressions culte ainsi que pour ses chansons entrainantes. Il comporte énormément de clichés qui participent bien au comique et retranscrivent parfaitement les mentalités et les habitudes de l’époque. Un incontournable !

 

Genre : Comédie/ film policier

Acteurs : Youri Nikouline, Andreï Mironov (beau gosse absolu), Anatoli Papanov, Nonna Mordioukova et Svetlana Svetlitchnaïa.

https://www.youtube.com/watch?v=hQfkZBWb40I&t=4938s

 

2.     Кавказская пленница, или новые приключение Шурика/ La prisonnière du Caucase ou les nouvelles aventures de Churik

Superbe film réalisé en 1967 par Leonid Gaïdaï (même réalisateur que le premier film), qui parle de Churik, un jeune anthropologue se rendant au Caucase pour en apprendre davantage sur la vie locale et les coutumes du pays. Un jour il fait la rencontre incongrue de Nina, une jeune komsomol qui rend visite à son oncle dans le Caucase, dont il tombe amoureux. L’oncle de Nina décide de la marier sans son accord, la promet à un homme sans la mettre au courant et organise son enlèvement en sollicitant l’aide de Churik : il l’a convaincu qu’il s’agissait en fait d’une sorte de coutume locale… Aventures et retournements de situations à foison !

 

Genre : Comédie

Acteurs : Natalia Varley, Youri Nikouline, Aleksandr Demianenko, Frouznik Mkrtchian, Vladimir Etouch

 

https://www.youtube.com/watch?v=P2_sjEURwgo


3.     Иван Василевич меняет профессию/ Ivan Vasilevitch change de profession

Réalisée en 1973 par Léonid Gaïdaï, cette comédie porte sur le thème du voyage temporel : un ingénieur du nom de Timofeïev décide d’élaborer une machine à voyager dans le temps, jusqu’à commettre une erreur fatale qui va le projeter dans le Palais d’Ivan le Terrible. Le Tsar va donc se trouver dans le monde moderne tandis que le retraité Bounch et le voleur Georges, qui se trouvaient par malheur chez l’ingénieur, sont propulsés droit au XVIe siècle. Bref vous l’aurez compris, 20 ans avant Les Visiteurs le scénario fut déjà écrit et tourné… en Union Soviétique.

 

Genre : Comédie/ science-fiction

Acteurs : Youri Yakovlev, Leonid Kouravliov, Alexandre Demianenko

 

https://www.youtube.com/watch?v=a50qT9bW2Qo


4.     Ирония судьбы или с легким паром/ Lironie du sort

Cette comédie est réalisée en deux parties par Eldar Riazanov en 1975.

Elle est absolument culte : vous la trouverez sur tous les programmes de télé russe, tous les ans depuis plus de 30 ans, juste avant le jour du nouvel an, que chaque russe a vu et revu. Ce long-métrage fait la satire de l’habitat soviétique en accentuant les similitudes entre les immeubles et les appartements, qui paraissent tellement identiques, tant vus de l’extérieur qu’à l’intérieur, qu’on pourrait les confondre bien trop facilement : mêmes meubles, même déco, même style...

Evgeniy Mikhailovitch Loukachine (Genia), chirurgien de profession s’apprête à fêter la veille du Nouvel An avec sa fiancée Galia dans son nouvel appartement. Après une soirée très arrosée avec ses meilleurs amis, Genia se rend avec eux à l’aéroport car Pavlik, l’un de leur amis, doit partir pour Leningrad. Par erreur, les amis installent Genia à moitié endormi dans l’avion au lieu de Pavlik. La satire est très accentuée dès le début par le personnage Pavlik qui fait des réflexions en voix off sur la ville en se rendant chez Genia. À son réveil, rien ne semble anormal à Genia, il commande un taxi en donnant son adresse moscovite, ouvre la serrure de l’appartement qu’il croit être le sien avec la clef de son appartement moscovite. Il s’endort dans l’appartement qui est identique au sien et qui n’attire donc aucun soupçon de sa part. Quelque temps après, la propriétaire de l’appartement, Nadejda Vassilievna Cheveliova (Nadia) revient. Elle avait prévu de son côté de fêter le Nouvel An avec son fiancé Hippolyte qui ne doit pas tarder à la rejoindre dans l’appartement. Lorsque Nadia découvre Genia chez elle, elle est très surprise, et une longue querelle s’ensuit car Genia est convaincu d’être chez lui à Moscou. Finalement, Genia est convaincu par Nadia, décide de rentrer au plus vite chez lui à Moscou mais se rendant compte qu’il n’a pas d’argent, retourne chez Nadia pour lui demande un service.

Les deux héros finiront par féter le Nouvel An ensemble dans l’appartement de Nadia et tombent amoureux l’un de l’autre.

 

Genre : Comédie romantique

Acteurs : Andreï Miagkov, Barbara Brylska (très belle actrice), Youri Yakovlev

 

https://www.youtube.com/watch?v=lVpmZnRIMKs

 

5.     Служебный роман/ Romance de bureau

Il s’agit d’un mélodrame également réalisé par Eldar Riazanov en 1977. Dans ce film, le personnage principal, Anatoli Novosseltsev est un modeste employé dans un Institut de statistique. Il voudrait monter dans la hiérarchie de l’entreprise et pour cela, son collègue Youri Samokhvalov lui conseille de séduire sa patronne Lioudmila Kalouguina, pour laquelle le travail prime sur la vie sentimentale…

 

Genre : Mélodrame

Acteurs : Alissa Freindlich, Andreï Miagkov, Oleg Bassilachvili

 

https://www.youtube.com/watch?v=hR-1QGMK75c

par Anastassia Valdman, étudiante de L1 Droit 21 juil., 2019
Alors qu'un véritable boom musical se produisait du côté des pays anglophones durant la Guerre Froide, les pays du Pacte de Varsovie abritaient des musiciens souvent opprimés par la censure.

En effet, c'est à l'ouest et depuis 1945 qu'une multitude de styles se développent, mutent, évoluent, fusionnent grâce à la liberté. On passe des fameuses "Swinging sixties" au mouvement punk au Royaume-Uni, ainsi que le "free jazz" aux Etats-Unis laisse place à la vague hippie, puis au rock dans le tournant des années 60-70. A l’Est cependant, les arts sont soigneusement contrôlés par le Parti Communiste, des poursuites pouvaient être engagées contre tous musiciens qui ne s’inscrivaient pas dans la doxa soviétique. Il était souvent difficile de trouver du matériel de musique d’avant-garde, faute de production.

Alors qu'aux Etats-Unis le niveau de vie de la classe moyenne a pu s’améliorer à vue d'œil au fil des décennies, des tentatives de réforme pour un renouveau économique ont été mises en place du côté soviétique seulement avec la Pérestroïka de Gorbatchev dans les années 1980. Cependant, à ce moment-là, l’URSS était encore trop concentrée sur le périlleux contrôle de tous ses territoires, tant en termes de "soft power" que de "hard power", ce qui a pu rendre difficile l'amélioration du niveau de vie des soviétiques.

Sur ce thème, il peut être intéressant de comparer deux films récents sortis en 2018 : "Bohemian Rhapsody" de Bryan Singer, ainsi que "Leto" réalisé par Kirill Serebrennikov (que j'ai vu trois fois au passage et dont je ne peux m'empêcher d'en parler !). Dans ces deux œuvres cinématographiques, le spectateur est témoin de l'ascension des groupes de rock mythiques Queen et Kino – vous connaissez surement très bien le premier, le second est un équivalent du côté soviétique.
Le premier film nous plonge dans une ambiance pop, très colorée, en montrant le luxe auquel sont parvenus les membres du groupe Queen. Le groupe Kino, au contraire, est présenté dans un film noir et blanc plus terne, et ses séquences musicales rock impressionnantes montrent qu’il y avait bien moins de faste dans la vie des musiciens soviétiques. Une scène m'a particulièrement frappée : lorsque Victor Tsoi, futur leader de Kino, aide la femme de Mike Naumenko (leader du groupe russe Zoopark) à transporter une tasse de café pour l'anniversaire de ce dernier à travers toute la ville – c’était un produit "de luxe" qui manquait à beaucoup de soviétique àl’époque. Cette scène contraste fortement avec les soirées délurées, luxueuses, voire décadentes dans "Bohemian Rhapsody".

Bref, vous l'aurez compris, malgré les différences idéologiques etéconomiques fidèlement décrites par les deux films, ces décennies furent des plus productives sur le plan musical tant à l’Est qu’à l’Ouest, et ce en termes de genres, de style, mais aussi en termes de revendications. Il y avait un fort engagement idéologique de la part des artistes : c'est un point commun assez inattendu qui s’est profilé entre les deux blocs. En effet, durant la Guerre froide, la musique a souvent pu servir d'outil de revendication populaire pour des peuples qui aspiraient à s’affirmer face à la toute-puissance de l’Etat, qu’il soit capitaliste ou communiste. Si l’esprit de revendication est bien connu dans les genres occidentaux (le mouvement punk est un exemple parmi de nombreux autres), on oublie souvent que les soviétiques ont aussi connu une sorte de revendication par la musique – notamment par des courants plus « mainstream ». En effet, dans les années 70-80-90, on peut dire que c'est bien le rock qui était le courant musical d'opposition au pouvoir dominant communiste.

Soif de liberté d'expression et de changement, c'est ce que représentent les différents groupes de notre Vostok-playlist spécialement préparée pour vous, à travers plusieurs décennies de Guerre froide et jusqu'à aujourd'hui.

Bonne écoute ;)

https://open.spotify.com/playlist/3KajQD6WGpNNfyF98fKm88?si=wqTdR9AjSmSAFwAd00awxA&fbclid=IwAR3Ef6b3-9KEUKdCc31uc63E2YgVK4_AzfZioAuiIzbbwpCqZfWuix_OJMQ


par Diana Barroin, étudiante de L1 Droit 19 mai, 2019

« Les superstitions populaires ne connaissent ni frontières ni distances » disait l’écrivain et scénariste russe Victor Astafiev. Cette phrase résume bien un trait de caractère transfrontalier qui s’étend non seulement à travers tout le pays russe, mais aussi à de nombreux peuples d’Europe de l’Est.

 

Vous le savez déjà peut-être : les peuples slaves sont parfois très superstitieux, certaines de leurs croyances mélangent d’une manière singulière des éléments de paganisme et de la « narodnaïa mudrost » - la sagesse du peuple – piliers qui restent solidement ancrés dans les mœurs depuis plusieurs siècles et façonnent la culture de pays comme la Russie. Ce qui est surprenant, c’est que ces présages ne sont nullement issus de la chrétienté... Comment ont-ils pu perdurer si longtemps, dans un pays qui a connu tant de bouleversements ? Qu’est-ce qui explique que les autres peuples slaves, parfois éloignés, partagent cette même aspiration à la coutume ancienne ?

 

Pour saisir une part de ce mystère coutumier, voici une liste préparée par le pôle culture Vostok qui peut vous donner une idée de cette « slavic interconnection » qui se transmet de génération en génération. Et qui sait, peut être que votre Babouchka vous a déjà averti sur la puissance de ces superstitions…

 

1.     Revenir sur ses pas

 

Revenir sur ces pas après avoir oublié quelque chose chez soi est synonyme de malchance dans la culture russe. Pour s’en prémunir il est possible de regarder son reflet dans le miroir en revenant chez soi avant de sortir à nouveau. Allez savoir de quelle source provient cette coutume : quand les slaves étaient païens, les miroirs n’existaient pas.

 

2.     Le Mauvais œil

 

La croyance envers les diverses énergies est très prononcée en Europe de l’Est, et parmi ces croyances, s’en distingue une, très répandue - celle du mauvais œil, également omniprésente en Turquie et dans d’autres pays musulmans. Le mauvais œil est le pouvoir supposé que possède le regard d'une personne, symbolisant envie et jalousie du succès des autres. La croyance populaire veut que ce regard provoque divers malheurs. Le mauvais œil peut être intentionnel de la part d’une personne ou peut découler d’une réaction spontanée non intentionnelle. En effet, certaines personnes peuvent volontairement « zglazit  » quelqu’un, elles auraient ce pouvoir surnaturel en connaissant bien les énergies et leurs échanges. D’autres personnes peuvent attiser le mauvais œil par une réaction envieuse motivée par leur jalousie interne.

 

Pour s’en prémunir on peut porter une petite épingle sur soi ou bien effectuer un geste symbolique de la main réalisé avec le poing fermé, avec l’index pointé pour dévier la trajectoire du regard malfaisant. Il existe également des rituels spéciaux auprès de babouchkas pour vous retirer ces effets maléfiques.  

 

Ainsi, après de gentilles paroles prononcées au sujet d'un enfant, on retrouve souvent des parents faisant semblant de cracher trois fois par-dessus leur épaule gauche et touchant une surface en bois à trois reprises. Idem si l'on vous prédit un succès imminent, ou bien si ceux qui vous parlent sont sur le point de partir en vacances. Les slaves craignent d'apporter le mauvais œil par leurs compliments, et touchent du bois pour se prémunir contre toute infortune. Et s'il n'y a pas de bois à proximité, la plupart des Russes se tapotent la tête en souriant.

Nombreuses sont les personnes qui ne veulent pas parler trop hâtivement d’un projet avant qu’il ne soit réalisé par peur que cela empêche son succès ou sa réalisation.

 

3.     Les cadeaux qui portent malheur

 

Foulard, montre et couteau sont considérés comme des « cadeaux empoisonnés » en Russie. Le foulard annoncerait des larmes, le couteau des ennuis et la montre, une séparation. Mais si vous tenez vraiment à offrir une Rolex ou un carré Hermès à votre copine Natasha, il se peut qu’elle l’accepte en vous donnant une pièce en échange qui annulerait le mauvais sort. Vous devrez alors absolument accepter cette pièce sinon c’est le sheitan qui viendra vous pourrir la vie.

 

4.     Le Domovoy  

 

Qui est cette créature étrange et invisible ? C’est une entité considérée comme étant une âme loyale présente dans toutes les maisons, une source d’énergie positive. Elle suivrait la famille même en cas de déménagement. Domovoy ne se montre qu’aux enfants et aux personnes âgées, jamais aux adultes. Les animaux peuvent également le voir et certains disent que, lorsque les animaux commencent à regarder quelque chose dans le vide ou à jouer tout seuls, cela veut dire qu’ils jouent avec Domovoy .

 

5.     Sur le seuil de la maison

 

Le seuil de l’appartement est considéré comme la maison du diable, il ne faut pas transmettre des choses, se serrer la main ou bien se faire la bise sur le pas de la porte. Il faut soit rentrer dans la maison avec la personne soit franchir le seuil de la maison en faisant un pas en dehors. Bref, on ne fait pas des affaires sur le seuil : une bonne raison pour rentrer boire un Tchaï avec la famille.

 

6.     Pas de ménage avant de partir en voyage ou bien lors d’un voyage d’un proche

 

Cette coutume date de plusieurs siècles. On estime en Russie que lorsqu’un proche prend les transports ou pour vous-même, avant un voyage, il ne faut surtout pas faire le ménage dans la maison : cette tâche infamante rendrait le voyage plus difficile, plus périlleux et apporte nécessairement de la malchance au voyageur. Quand vous raterez votre avion, vous saurez désormais qui blâmer.

 

7.     S’asseoir avant de partir en voyage

 

Lorsque la famille ou un membre de la famille se prépare à effectuer un long voyage, tout le monde doit s’asseoir pour garantir un voyage en toute sécurité, ainsi, on emploie l’expression courante « Podumat na darochku  ». Cela signifie de prendre le temps de réfléchir tranquillement aux choses que l’on aurait pu oublier par mégarde avant de partir – tout en offrant l’occasion de se vider l’esprit après les longs préparatifs. Comme quoi, toutes les superstitions russes ne sont pas absurdes.

 

8.     Ne pas montrer les mauvaises choses sur soi

 

Voici un autre présage très commun en Russie : lorsqu’une personne est en train d’évoquer quelque chose de désagréable ou bien de parler d’une maladie au cours d’une conversation, elle ne doit pas montrer la mauvaise chose sur soi. N’essayez même pas de le faire, votre main vous punira, vous verrez ! Ou bien votre mamie russe vous fera la remarque.

 

9.     Ne pas siffler dans la maison

 

S’il vous arrive par malheur de siffler dans une maison, il se peut que de nombreuses babouchkas vous diront « Doma ne svisti, a to deneg ne budet » ce qui veut dire « ne siffle pas dans la maison, sinon tu n’auras pas d’argent ». Une excellente manière de se rendre insolvable si vous perdez un procès.

par Martyna Polchlopek, étudiante de L2 Droit 29 janv., 2019

  Votre cerveau n’en peut plus d’apprendre de sombres articles du code civil et des arrêts administratifs à foison ? Ça tombe bien, après cette série de partiels notre pole culture vous propose de régénérer votre fibre cinématographique avec un film polonais qui va vous faire frissonner !

  Après son fulgurant film « Ida », le réalisateur polonais Pawel Pawlikowski marque un retour en romance avec son sulfureux « Cold War ».

  « Cold War » est un joyau du monde cinématographique polonais. Le noir et blanc favori de son réalisateur, la pureté visuelle et la profondeur des sentiments nombreux qui se concentrent en 90 minutes en font une toile captivante de la période de la Guerre froide en Europe de l’Est.  Primé pour sa mise en scène lors du 71ème Festival de Cannes, « Cold War » s’intéresse à la Pologne soviétique, plongée dans une ère de contrôle des arts et des pensées.

  On retrouve ainsi une histoire d’amour impossible aux deux extrémités du rideau de fer : tel un bateau face à une tempête, cette histoire va résister aux péripéties et embuches qu’impose un climat sociétal ténébreux. Les deux personnages principaux, Zula et Wiktor, se retrouvent entre la Pologne et Paris où Wiktor choisit de se cacher pour fuir le régime socialiste qui le réprime.

  C’est à travers ces péripéties que Pawel Pawlikowski a su avec talent faire briller la culture polonaise si souvent méconnue, scrutée, certes, à travers le prisme d’une société totalitaire, mais semble garder toute sa splendeur et son énergie : danses, chœurs, ballets envoutent le spectateur qui se laisse couler par le sentiment lyrique d’une Pologne en recherche de ses racines culturelles.


            Tous les éléments semblent réunis pour que ce film puisse vous changer les idées après les partiels : jeux de lumières, musiques folkloriques, acteurs et décors donnant une atmosphère authentique en font une œuvre inoubliable. Après avoir vu le film, qui vous emmène loin, très loin du quotidien par les sentiments qu’il inspire et les images qu’il transporte, il faut avouer qu’il est difficile de revenir à la réalité.

  Histoire, culture et romance, c’est incontestablement un cocktail  très « Vostok » qui ne va pas vous décevoir 😉



par Artem Melkonyan, étudiant de L2 Droit, membre du pole Culture 17 nov., 2018


Privet Tovarisch !

 

T’as envie de mettre le feu à  tes soirées mondaines et de montrer tes larges connaissances en musique de l’Est ?  De découvrir enfin ce qu’est le rap russe ? Toi aussi, tu penses que la langue n’est pas une barrière pour admirer la musique?

Si la réponse est "Da", saches que Vostok-Assas a créé sa nouvelle rubrique musicale!

Le principe est simple : on va te faire découvrir un artiste ou groupe de musique slave à travers 3 compositions. Tu pourras ainsi retrouver des liens musicaux et des playlists en quelques clics.

Le but sera de présenter son parcours, son style de musique, et de partager ses sons avec toi !

 

Prépare bien tes écouteurs, pognali (c’est parti) !

 

Pour le début des festivités, voici TumaniYO , jeune artiste (22 ans) venant de l’Astrakhan - une belle ville au Sud de la Russie.

Un beau jour d’hiver, Alexandre Seleznev (TumaniYO) décide de quitter sa ville natale, juste après ses études, puisqu’il a été invité dans un label réputé du rap game russe : Hajime Records.

Il déménage alors encore plus au Sud, à Vladikavkaz (une ville de 300 000 habitants) où désormais il prospère sous les ailes de Hajime.

 

Le style de TumaniYO est un mélange de rap romantique avec une forte influence de dancehall (genre musical d’origine jamaïcaine) et de reggae .

 

1.       Dance Up                                    

par Claire Glénisson, étudiante de M1 Droit Public, membre du pole Culture 11 nov., 2018

  Voila depuis plus de 30 ans que les critiques d’art tentent de comprendre et de déchiffrer ce que l’on a pu appeler le “phénomène Glazounov” - une oeuvre de grande ampleur de l’art russe contemporain, ayant battu de nombreux records du monde.

  Avec plus de 2 millions de visiteurs durant la seconde moitié du XXe siècle, des expositions à Rome, Paris, Londres, Berlin, Tokyo, une renommée internationale certaine s’est développée autour de ce peintre russe qui a su transmettre les sillons et les ébats de l’âme russe et de son Histoire à travers ses peintures : Ilya Glazounov est le peintre de la Russie éternelle.

  Bien que peintre pendant la période soviétique, il a su outrepasser les codes artistiques imposés par la nomenklatura. Ses œuvres ont pu transcender l’idéologie et décrire des sujets russes du quotidien, révélant la passion d’un tourment historique, au détour anguleux des cités urbaines. Glazounov demeure aussi le peintre des sources anciennes posant parfois un regard critique sur les méfaits et les dangers idéologiques du XXe siècle, à travers le regard funeste des personnages de ses portraits, les aspects historiques sombres se mélangeant à des tournures lyriques : le réalisme ici n’est pas celui de l’empirisme matériel, mais celui des sentiments et des traumatismes de la société russe.

  Parmi les nombreuses œuvres qu’il a pu peindre, des portraits éblouissants des personnages des grands romans de Dostoïevski ont particulièrement marqué les milieux artistiques occidentaux, alors que ces travaux étaient bannis en URSS. De même, les “Images de la Russie” eurent un franc succès, le spectateur se perdant dans l’étendue infinie des yeux des tsarévitchs Dimitri, d’Ivan Karamazov, de Boris Godounov, ou de simples joueurs de cartes inconnus. Le peintre sublime également les épreuves du peuple russe dans ses œuvres monumentales et totales, en ce qu’elles ont englobent l’entièreté des événements de l’Histoire, en instaurant un certain équilibre dans le chaos apparent des compositions. La peinture de Glazounov est ainsi tournée vers une notion centrale : le mystère. La Révolution rouge, l’évolution du communisme et la place de la Russie dans la « démocratie de marché » sont autant de questionnements qui, dans ces œuvres, révèlent souffrance et grandeur du peuple russe.

  En ses débuts, Glazounov fut renommé pour avoir brisé les codes et les barrières de l’art officiel soviétique, grâce au lyrisme et à la réflexion historique que certaines de ses œuvres impliquent. Au fil des ans, la profondeur de ses œuvres ne fit que croître et tout l’art de ce peintre russe a pu acquérir une signification sociale et philosophique particulièrement importantes pour la Russie moderne.


Découvrez ses nombreuses œuvres en haute définition sur ce blog, qui vous laisseront ébahi devant tant de mystère et d'Histoire :

http://glazunov.ru/en/art

par Hadrien Canter, Fondateur de Vostok 09 mai, 2018
Lviv est sans doute l’une des villes les plus charmantes d’Ukraine, et reste pourtant encore peu connue des touristes.

Il n’est pas étonnant que la ville soit considérée comme la capitale culturelle du pays quand on se rend compte que Lviv a des airs de musée en plein air.  Imprégnée àla fois d'architecture vénitienne, rococo et traditionnelle, elle est la perle somptueuse de l'Ukraine de l'Ouest. 

Il existe une multitude de choses à voir et faire à Lviv. Outre les musées (parfois originaux), vous découvrirez de nombreuses curiosités et visites qui sont souvent insoupçonnables au premier abord.

Ne passez pas à côtéde :

- la place du marché
- la colline du Vysoky Zamok
- l'incontournable Opéra de Lviv
- la Cathédrale St-Georges
- le Musée de la bière
- le bar ZENYK MYTNYK
- la vieille ville
- la rue Arménienne
- le musée en plein air Shevchenkivskyi Hai
- le palais Vénitien
par Hadrien Canter, Fondateur de Vostok 04 avr., 2018

C’est un incroyable voyage dans le temps que nous fait vivre l’ouvrage ‘‘Holidays in Soviet Sanatoriums’’ en nous plongeant dans l’atmosphère unique de ces lieux de repos datant de l’époque soviétique.

Si en France, les sanatoriums, qui ont été surtout construits pour soigner la tuberculose, ont fermé dès les années 1940 avec la généralisation des traitements, en URSS, ce sont des milliers de bâtiments qui se sont multipliés jusque dans les années 1980. Pensés comme des lieux de repos, ils étaient destinés à permettre aux travailleurs les plus modestes de prendre des vacances. 

En réaction à la décadence consumériste occidentale, l’URSS misait en effet sur un corps et un esprit sains pour une productivité accrue. Érigés au milieu des bois, près d’une source thermale, au bord de la mer ou d’un lac, les sanatoriums permettaient de mêler cure thérapeutique et communion avec la nature.


Share by: